Le frottis cervico-utérin au cœur de la stratégie de dépistage du cancer du col de l’utérus

Le cancer du col de l’utérus, qu’est-ce que c’est ?

Le col de l’utérus est la partie basse et étroite de l’utérus. Un cancer du col de l’utérus est une maladie qui se développe sur la muqueuse du col de l’utérus, autrement dit sur le tissu qui le recouvre.

Le cancer du col de l’utérus est la 12ème cause de cancer chez la femme et on estime à 3 000 le nombre de nouveaux cas en France par an.

Quelle est son origine ?

La cause principale du cancer du col de l’utérus est une infection persistante par un virus qui se transmet par voie sexuelle, le papillomavirus humain ou HPV (human papillomavirus).

Dans 80%, le virus s’élimine naturellement. Dans le cas contraire, lorsque le virus s’installe durablement au niveau du col de l’utérus, il peut provoquer des modifications de la muqueuse, on parle alors de lésions précancéreuses et ces lésions sont susceptibles, pour certaines, d’évoluer vers un cancer. Cette évolution est lente puisqu’un cancer apparaît généralement 10 à 15 ans après l’infection persistante par le virus.

Comment limiter les risques de cancer du col de l’utérus ?

Le dépistage permet la détection précoce des lésions précancéreuses. Il repose sur la réalisation de frottis cervico-utérins, c’est-à-dire le prélèvement de cellules à la surface du col de l’utérus. Ce frottis peut être effectué par un gynécologue, un médecin généraliste, une sage-femme, en cabinet ou dans un centre de santé, un centre de planification ou un hôpital. Il est également réalisable dans certains laboratoires de biologie médicale.

Pour la réalisation du frottis, la patiente est installée en position gynécologique (allongée, jambes relevées). Le professionnel de santé prélève des cellules au niveau du col de l'utérus à l'aide d'une petite brosse. La procédure, qui peut être désagréable, est très rapide et indolore.

Le prélèvement de cellules est ensuite envoyé dans un laboratoire spécialisé en anatomo-cytopathologie comme par exemple Eurofins Pathologie pour analyse.

Les résultats du frottis cervico-utérin

Les résultats sont envoyés quelques jours après l'examen par le laboratoire, avec copie au médecin ou à la sage-femme.

Dans 96 % des cas, le résultat est normal, aucune anomalie pouvant correspondre à des lésions précancéreuses ou à un cancer n’a été détecté au moment du dépistage. Le frottis sera donc à renouveler tous les 3 ans (ou 1 an après s’il s’agit de votre premier dépistage).

Dans 4 % des cas, le résultat est anormal. Ce type de résultats ne signifie pas que vous avez un cancer ou une lésion précancéreuse du col de l’utérus mais que des cellules atypiques ont été détectées. Pour savoir à quoi cette anomalie est due, votre professionnel de santé peut vous recommander des examens complémentaires tels qu’un test sanguin HPV, également réalisé par Eurofins Pathologie et ce, sur le même échantillon que celui recueillit lors du frottis.
Un test HPV négatif garantit à 99 % l'absence du virus, donc l'absence de lésions précurseurs.

Dans le cas où le frottis et le test HPV sont anormaux, le professionnel de santé vous prescrira une colposcopie. Cet examen permet l'exploration du col de l'utérus au microscope afin d'identifier les lésions. Les lésions suspectes feront l'objet d'une biopsie.

De 25 à 65 ans, toutes concernées par le dépistage

Le cancer du col de l’utérus est une maladie que l’on peut dépister facilement par les frottis de dépistage et prévenir dans la majorité des cas. Un diagnostic à un stade précoce de la maladie est le meilleur atout pour augmenter les chances de guérison.

En 20 ans, le dépistage des lésions précancéreuses a permis une diminution de moitié de l’incidence et de la mortalité du cancer du col de l’utérus